À la base permanente Davis, fondée en 1957 et appartenant à l'Australie, règne un climat polaire, avec des températures moyennes inférieures à zéro presque toute l'année, sauf en été, en décembre et janvier.
La station est située sur la côte de l’Antarctique surplombant l’océan Indien, dans la partie appelée côte d'Ingrid Christensen, à 68 degrés de latitude sud. Nous sommes dans ce qu’on appelle terre de la Princesse-Élisabeth.
À environ 105 km au sud-ouest se trouvent deux bases permanentes proches l’une de l’autre, la russe Progress 2 et la chinoise Zhongshan, tandis qu’encore plus au sud-ouest se trouve un profond golfe couvert de glace, la plateforme de glace d'Amery. Au nord-est de Davis, d'autre part, se trouve la plateforme de glace Ouest.
Davis a un microclimat doux et sec. Malgré le fait qu'il s'agisse de la plus méridionale des trois bases permanentes australiennes, Davis n'est pas la plus froide, en fait, en hiver il fait légèrement moins froid qu'à Mawson, tandis qu'en été elle est un peu plus douce que Mawson et Casey. Pour cette raison, Davis a été surnommée, avec une certaine exagération, la « Riviera du Sud ».
La station Davis est située dans l'une des soi-disant oasis de l'Antarctique, et en particulier, dans la plus grande zone côtière libre de glace du continent, avec une superficie de 400 km carrés, appelée collines de Vestfold, constituées de collines basses entourées de centaines de lacs et d'étangs de salinité variable. La partie sud, appelée Plaine Marine, est une zone protégée d'intérêt paléontologique et glaciologique.
La faune locale comprend des espèces telles que des manchots, des phoques et des éléphants de mer, ainsi que des oiseaux migrateurs.



Le vent est fréquent, en effet il souffle en moyenne à 20 km/h, et parfois il peut être fort, cependant, Davis est également à l'abri des vents catabatiques, qui balayent le reste de la côte au nord de l'Antarctique oriental, car le vent dans cette zone vient généralement de l'est, plutôt que de souffler directement sur la côte depuis le plateau.
En hiver, de mai à septembre, les températures fluctuent considérablement. En effet, parfois les courants provenant de l'océan prédominent, et la température peut approcher zéro même pendant les mois les plus froids, tandis que dans d'autres périodes, les courants provenant de l'intérieur des terres peuvent apporter des périodes de froid intense, jusqu'à -30 °C ou même en dessous. Le record de froid est de -41,8 °C, enregistré fin avril 1998. En août 2023, la température est tombée à -39,3 °C, et la moyenne du mois a été de -23,8 °C.
La mer sur la côte gèle approximativement d'avril à novembre.
En été, les températures sont plus stables, cependant, dans les périodes plus douces, la température peut atteindre ou dépasser 7/8 °C. Le record de chaleur est de 13 °C, enregistré en janvier 1974. Après 2000, le record est de 10,6 °C, enregistré en janvier 2002.
Voici les températures moyennes.

Les précipitations sont décidément faibles, seulement 75 millimètres par an, ce qui explique l'absence de neige accumulée au sol. En fait, si l'on exclut les zones les plus froides du plateau, nous sommes dans l'une des zones les plus arides de l'Antarctique, avec des valeurs comparables aux vallées sèches de McMurdo.
Les précipitations se produisent presque toutes sous forme de neige ou de grésil. Cependant, parfois, de novembre à février, il peut aussi pleuvoir.
Voici la pluviométrie moyenne.

L'ensoleillement à la station Davis n'est pas très bon, étant donné qu'il s'élève à 1 500 heures par an, cependant, de novembre à janvier, grâce aux longues journées, le soleil est visible pendant un bon nombre d'heures.
Voici le nombre moyen d'heures de soleil par jour.

Située, quoique légèrement, au sud du cercle polaire, la station Davis vit la nuit polaire, du 2 juin au 9 juillet. Cependant, vers midi, pendant quelques heures, le soleil se rapproche de l'horizon, provoquant un certain crépuscule.
En été, par contre, a lieu le jour polaire, au cours duquel le soleil ne se couche jamais, du 25 novembre au 18 janvier. Pendant quelques semaines, avant et après cette période, le soleil reste proche de l'horizon même à minuit, fournissant un peu de lumière, c'est ainsi que se produisent les « nuits blanches ».
Au solstice d'été, le 21 ou le 22 décembre, à midi, le soleil atteint 45 degrés au-dessus de l'horizon, soit presque le double qu'au pôle Sud.